Quelles conséquences la pandémie a-t-elle sur votre activité ?
Cela nous a fait prendre conscience que rien n’est jamais acquis, les modèles industriels ou économiques qui durent plus de 30 ans, ça n’existe plus. On se doit d’organiser sa propre disruption. La crise rappelle à tout le monde la nécessité de se transformer. C’est notre cœur de métier, mais même chez nous, il y a des résistances au changement, or on doit accélérer encore plus nos transformations.
Nous sommes nés en pleine crise (2007), et je peux citer un nombre important d’entreprises nées dans ce genre de contextes, c’est le cas d’Uber ou encore d’Airbnb. C’est pendant ces périodes qu’il faut créer de nouveaux modèles économiques, de nouveaux usages, et chercher des clients. Mantu développe ses activités dans de nouveaux pays, nous aidons les entreprises à se restructurer, nous faisons beaucoup de formations. Nos clients avaient parfois du mal à adopter notre vision, mais pendant la crise du Covid ils ont compris que nous n’exagérions pas sur les transformations nécessaires. Par exemple, on nous disait souvent que pour créer un esprit d’équipe il fallait rester dans le même bureau, et on leur disait « non, une entreprise doit être scalable (extensible) dès le premier jour, le « Day one ». L’international doit aussi être ancré dès le début, dans l’ADN du projet. Devoir faire des réunions physiques tout le temps, c’est le vieux monde, et cela a fait son temps.