Pour quelles raisons ces vérifications sont-elles nécessaires ?
L’exonération d’IFI concernant l’immobilier affecté à une activité professionnelle va dépendre en grande partie (au-delà de l’activité exercée) de la façon dont l’immeuble est détenu. Prenons par exemple le cas de figure d’un chef d’entreprise détenant une holding animatrice qui possède elle-même une chaîne de participations qui permet, in fine, au dirigeant de contrôler son groupe. La holding détient 30 % d’une société foncière tandis que les 70 % restants sont détenus directement par le chef d’entreprise. L’articulation des textes ne permettra de bénéficier d’une exonération d’IFI que sur la quote-part immobilière détenue à travers la holding animatrice. Dans un tel cas, il convient de restructurer la détention de façon à ce que la société foncière puisse par exemple être intégralement détenue en direct par la holding animatrice du chef d’entreprise, à moins que ce dernier ne puisse bénéficier du régime d’exonération spécifique de « l’outil professionnel ».
Pour bénéficier d’une exonération totale d’IFI sur les actifs immobiliers affectés à une activité professionnelle, il est en effet possible de revendiquer le statut « d’outil professionnel » sous réserve de respecter l’ensemble des conditions suivantes : que la société exerce une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale, que le redevable exerce une fonction de direction dans la société, à titre principal, qu’il soit normalement rémunéré et que cette rémunération représente au moins 50 % de ses revenus professionnels et, enfin, qu’il détienne une participation d’au moins 25 % des droits de vote à moins que cette participation excède 50 % de la valeur brute de son patrimoine.
Cette exonération n’est cependant plus possible s’il y a plusieurs niveaux d’interposition entre le contribuable et la société opérationnelle. Cela écarte donc les chaînes de participation trop importantes.